La découverte du
charbon
A la fin du 17ème siècle, les mines de Mons et de
Charleroi en Belgique étaient prospères.
De nombreuses recherches furent entreprises en France. Le
3 février 1720, Nicolas Desaubois, Jacques et Pierre
Desandrouin et leurs associés découvrirent un
prolongement du gisement belge à Fresnes-sur-Escaut.
Des notables de l'époque fondèrent les premières
compagnies minières à Anzin en
1760, puis à Aniche en 1780. Quarante puits avaient
été creusés par la Compagnie
d'Anzin avant la Révolution Française.
L'élan était donné en 1810.Cette année-là, 200 000
tonnes de charbon y avaient été extraites.
Lens comptait alors 2 300 habitants.
L'avancée vers l'Ouest du
Bassin Minier
En 1842, le charbon était découvert à Oignies dans le
Pas-De-Calais.
La Compagnie de l'Escarpelle est constituée en 1846.
Des concessions sont attribuées à plusieurs compagnies.
Celles de Courrières, de Lens et de Béthune remontent
leur premier charbon en 1852.
Toute une région longue de 120 kilomètres, de la
frontière belge à l'Est à Flénichelle à l'ouest, va
connaître une profonde transformation.
En 1840, 9 000 ouvriers sont employés dans les mines du
Nord.En 1900, ils sont 85 000
qui extraient 20 millions de tonnes de charbon.
A Méricourt, la fosse 3, datant de 1858, fait partie de
la Compagnie de Courrières et la
fosse 4, datant de 1905, fait partie de la compagnie de
Drocourt.
Un des plus graves accidents miniers faisant 1 119 morts
dont 408 Méricourtois eut lieu dans la fosse 3 , le 10
mars 1906.
La mine au 20° siècle
La première guerre mondiale détruit de nombreuses
installations.Il faut tout réparer et remettre en état.
Malgré la rudesse du métier, la mine attire de plus en
plus de main d'oeuvre .Elle vient des régions proches du
Nord- Pas de Calais mais aussi de Pologne, puis d'Italie,
et
plus tard d'Algérie, du Maroc et de Tunisie.
En 1930, le bassin minier extrait 35 millions de tonnes
de charbon: le record.
C'est à l'époque 67% des besoins en énergie de la
France.La région fournit à l'état le quart de son
budget.
C'est aussi l'époque de l'industrialisation de la
région: centrales électriques, cokeries, usines à gaz,
sidérurgie.
La deuxième guerre mondiale débouche sur de nouveaux
besoins. Les mineurs
relèvent le défi. C'est la bataille du charbon. En
1944, les mineurs de fond sont 144 000
et 220 000 en 1946. Un nouvel élan est alors donné avec
la nationalisation et la
modernisation du bassin minier. En 1952, la production
atteint 29 millions de tonnes,
mais les mineurs ne sont plus que 97 000 au fond.
Le déclin du bassin minier
A la fin des années cinquante, le charbon n'est plus
assez rentable. On ferme les puits qui ne peuvent être
modernisés.
Les syndicats organisent une dure grève en 1963 qui met
l'état face à ses responsabilités. Les hommes veulent
continuer à travailler au pays. Des efforts sont
consentis en matière de reconversion industrielle.
Mais le choc pétrolier de 1973 stoppe les
investissements. On croit un moment à la relance, mais
tout est bien fini.
Le 27 décembre 1974, 42 mineurs sont tués lors d'une
catastrophe à Liévin.
Le bassin minier a connu 110 puits d'extraction, 220 000
mineurs et les 35 millions de tonnes sur une année. Au
total, en 270 ans, les mineurs ont extrait dans notre
région,
deux milliards de tonnes de charbon.
L'extraction a cessé avec la remontée des dernières
gaillettes le 26 octobre 1990 à
Roost-Warendin pour le Nord et le 21 décembre 1990 à
Oignies pour le Nord-Pas de
Calais.

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